Marques
-
45R
La marque japonaise 45R, âgée d’une quarantaine d’années, représente l’essence même du concept de « slow fashion ». Ses créations, minutieusement réalisées à la main sont de véritables trésors, qui vieillissent avec leur propriétaire. 45R utilise en effet beaucoup les techniques traditionnelles d'impression et de teinture appelées basin ou Shibori, qu’elle réalise à Yamagata - une petite ville du nord du Japon connue pour cet artisanat. Elles permettent aux teintes de s'estomper naturellement avec le temps et l'exposition au soleil, adoucissant les tons, rappelant la peinture à aquarelle. Il faut environ un an pour que les vêtements teints de telle manière passent de la conception aux boutiques. Tout d'abord, tout est dessiné à la main, de la pièce aux motifs, et orchestré par Mme Midori Matsubara, la designer de la maison. Les dessins sont ensuite remis à un graveur, qui fabrique les cadres d'impression et les envoie à Suzuki Nassen, la petite usine de 25 artisans, située dans cette petite ville montagneuse de Yamagata. Les impressions sont appliquées à la main, en appuyant le cadre contre un rouleau de tissu pré-teint, tentant de maintenir une uniformité. La solution de basin, appliquée sur le dessus, extrait le colorant, puis les impressions sont lavées, dévoilant les motifs. C’est 100 fois plus long que la sérigraphie moderne. On est loin des marques qui sortent des collections hebdomadaires ! La maison propose même souvent dans ses boutiques un service de nettoyage et de restauration de la teinte des denims.
Faire trésor des vieilles choses, des techniques anciennes et des vieux sages, tel pourrait être leur Motto. Une telle attention aux détails et une telle passion de l’artisanat a un prix, mais ces créations sont celles que l’on garde une vie.
-
AMBUSH
Ambush Design Company est créé par le duo composé du rapeur Vidal et de la graphiste Yoon Ahn, un studio de création produisant des pochettes d'album pour des artistes japonais. En 2004, ils fondent une ligne de bijoux appelée Antonio Murphy & Astro. Puis en 2008, ils lancent leur deuxième ligne, AMBUSH®, plus expérimentale et innovante, elle connaît un succès immédiat. Concevant à l'origine des chaînes en or géantes, des colliers ras-du-cou en métal doré fait à la main et des sweats à capuche, la ligne a rapidement développé des collections de prêt-à-porter autour de thèmes plus conceptuels pour chaque collection, tels que « Nomad » ou « Holy Mountain ».
-
ATSURO TAYAMA
Après avoir assisté Yohji Yamamoto pendant 5 ans sur ses collections de prêt-à-porter, Atsuro Tayama a créé sa marque et présente sa première collection en 1984 : mélange des cultures, des formes et des matières, jeux sur les pliages et les volumes, simplicité des formes et complexité du détail. En 1987, Atsuro Tayama s’installe à Paris où il ouvre sa première boutique. La capitale de la mode découvre ses créations lors de son défilé prêt-à-porter printemps-été pour la Fashion Week de 1991. Son style pointu, qui se décline en des vêtements subtilement architecturés, trouve rapidement son public. Bords coupés vif, ourlets en boudins, aplats de couleurs, modèles hybrides, les défilés signés Atsuro Tayama explorent sans cesse de nouvelles pistes créatives. De 1992 à 2005, il assure la direction artistique de marque comme « Indivi », « Ozoc », « Boycott », etc…
-
COMING SOON
COMING SOON, décrite comme une « collection capsule super casual », est lancée en 2008 par Yohji Yamamoto et la société italienne de licences de design Sinv Spa. Keizo Tamoto, alors PDG de Yamamoto Inc, l'a décrite comme « une ligne plus abordable destinée aux jeunes consommateurs cherchant à passer du streetwear à des pièces plus élégantes ». Sortie de l’imagination toujours féconde et souvent poétique de la maison japonaise, COMING SOON distille des créations à la fois simples et dotées d'une grande technicité, décontractées et intemporelles, féminines et masculines. Par nature anonyme, c'est la première licence de Yohji Yamamoto sans le nom ou la signature du styliste sur l’étiquette.
-
COMME des GARÇONS
Comment parler de la mode au Japon sans passer par cet incontournable iconoclaste ?
Créée en 1969, par la créatrice japonaise Rei Kawakubo, cette marque a révolutionné la vision du style, avec l’intelligence visionnaire de celle-ci. Ce sont des conventions, surtout occidentales, sur la beauté, la construction d’un vêtement et tant d’autres, dénoncées une à une. Une collection présentée à Paris en 1981 et le succès fera son nid, petit-à-petit en occident. Longtemps marquées par l’utilisation exclusive du noir, les collections se firent des explosions de couleurs dès le milieu des années 90 ; elles utilisent aussi l’asymétrie de manière récurrente et la dégradation volontaire de certains modèles qui sont troués ou déchirés. JUNYA WATANABE intégrera la maison plus tard, responsable de la ligne « tricot », du prêt-à-porter masculin et de sa propre ligne pour femmes. Toujours avant-gardiste, il est maitre dans l’art de la « techno-couture », la rencontre entre la technologie et la mode, passionné de matières, du découpage et du drapage.
-
ENGINEERED GARMENTS
La marque américaino-japonaise ENGINEERED GARMENTS, fondée en 2002 par le créateur japonais Daiki Suzuki, allie le sportswear classique américain et l'esthétique japonaise. Influencée par les uniformes militaires et autres vêtements de travail, la créatrice réinterprète et conçoit des vêtements fonctionnels aux coupes étudiées et aux détails soignés.
Le nom ENGINEERED GARMENTS vient d’un modéliste travaillant avec Daiki, qui a fait le constat que les produits étaient "construits" plutôt que conçus, à l’image d’une pièce d'ingénierie.
-
FACETASM
FACETASM est fondée en 2007 par le créateur japonais Hiromichi Ochiai, elle fait sensation dans l'industrie grâce à son savoir-faire raffiné et à son souci d'expérimenter différents tissus et silhouettes. Il n'y a pas de style spécifique que l'on puisse attribuer à FACETASM puisque la marque explore une gamme de styles et les fusionne très souvent pour créer un nouveau sens. Ochiai façonne une mode easy-to-wear à la frontière du conceptuel. Avec un nom inspiré du mot facette, FACETASM est une marque multiple, basée sur l’idée de déséquilibrer pour trouver un nouvel équilibre. Autant dans son état d’esprit que ses influences.
-
FINAL HOME
FINAL HOME est un projet lancé par Kosuke Tsumara en 1992 avec la première veste en nylon. Selon Tsumara, l'objectif de la veste était d'être une « pièce de base ZERO à partir de laquelle tout commence. Avec de nombreuses poches, chaque veste FINAL HOME devient aussi individuelle et unique que son propriétaire. »
Avant son projet, Kosuke Tsumura a également travaillé chez Miyake Design Studios et a participé à plusieurs collections d'ISSEY MIYAKE en tant qu'assistant designer. C'est d'ailleurs en 1994 que son mentor commença à vendre et distribuer la marque FINAL HOME au niveau international.
-
G.V.G.V.
La marque G.V.G.V., naît en 1999, sous le crayon de Mug. C’est l’essence du style japonais épuré, toujours pratique et avec des notes luxueuses. Textures naturelles et délicates, fluidité, larges palettes de couleurs, parfois genderless, la marque a su faire son trou à partir de 2003, année de son premier défilé à TOKYO COLLECTION. À noter, une collaboration avec Uniqlo et une capsule pour homme avec Opening Ceremony.
-
Gaijin Paris
Magasin
-
GANRYU
Après avoir été diplômé du célèbre Bunka Fashion College, Fumito Ganryu rejoint le groupe COMME des GARÇONS en tant que modéliste pendant trois ans sous les ordres de JUNYA WATANABE. En 2007, avec le soutien de Rei Kawakubo, il lance sa propre ligne GANRYU, suivant les traces des talentueuses designers Chitose Abe de sacai et Tao Kurihara de tao (dont le label s'est arrêté trop tôt).
Son style est proche du travail de Junya Watanabe. Tous deux semblent prendre un certain plaisir à prendre les vêtements les plus prosaïques – jeans, vestes d'entraîneur, sweats à capuche – et à leur donner un aspect identique, mais différent.
-
IRIÉ
Arrivé à Paris par le Transsibérien Express avec peu d'argent et sans plans précis, IRIÉ a travaillé pour KENZO Takada de 70 à 79, après un petit passage chez Hiroko Koshino. Il lance sa propre collection et ouvre une boutique en 1983, sur un coup de tête dit-il, après avoir acheté une colonne corinthienne aux puces, qu’il fallait bien abriter. Irié, omniprésent, a toujours gardé la main sur tout. Malgré son succès, il semble avoir volontairement maintenu une dimension humaine. Son style allie simplicité et efficacité, une forme d’élégance très brute, adaptable et personnalisable, pour toutes les femmes. Il est aussi coloré et aime jouer avec les motifs, floraux, fantaisie ou animaliers. Le confort et la commodité sont toujours centraux. Parfois se greffent des détails inhabituels, paillettes, imprimés holographiques, plastique. C’est un peu une idée du chic parisien, sans effort, pour toute occasion. Il s'est dit motivé à créer des vêtements qui permettent à une femme de déjeuner avec son banquier à Paris 16e, puis de boire un café noisette avec des amis Rive Gauche. Sa matière signature est le Irié Wash, stretch souple et léger, lavable en machine. Ses influences sont très françaises: fasciné par l’univers de Truffaut et de Godard, la vie parisienne de café en café, il ajoute quelques notes japonaises en deuxième lecture, ça et là. Sa boutique parisienne, toute de chrome et de miroirs, de marbres colorés et de design parée, ne laisse en rien transparaître la volonté de ne pas se développer d’avantage, d’éviter jeux de pouvoirs et problèmes de notoriété. Nous vous invitons à la découvrir !
-
ISSEY MIYAKE
ISSEY MIYAKE a été le premier à redéfinir les normes vestimentaires. Ses patrons de vêtements étaient très différents de ceux de style occidental dont il restructurait la construction classique. Il est considéré comme le père fondateur de cette nouvelle école de mode japonaise d'avant-garde, qui fut aussi l’école de Rei Kawabuko (COMME des GARÇONS) et Yohji Yamamoto. Issey Miyake prétend que la simplicité est souvent la clé pour porter ses vêtements, qui sont assez amples et versatiles pour être portés de différentes manières. Il est très connu pour ses tissus originaux, dont la fameuse collection au tissu plissé permanent PLEATS PLEASE.
-
JUNKO KOSHINO
JUNKO KOSHINO est une créatrice de renommée internationale, issue d’une dynastie de femmes, toutes bercées par les flots de la mode. Ses sœurs ne sont autres que les illustres créatrices MICHIKO KOSHINO et Hiroko, et sa mère, Ayako, est à la tête d’un empire dans le retail. Née à Osaka, au Japon, Junko a étudié le design au Bunka Fashion College et est entrée pour la première fois sur la scène internationale de la mode à la Paris Collection en 1978. Pendant plusieurs décennies, elle a partagé ses créations de mode dans le monde entier, y compris à Pékin en 1985, au Metropolitan Museum de New York en 1990, Hanoi en 1994 et Cuba en 1996, entre autres.
En 2005, elle a organisé une exposition de design au Musée d'histoire et de la révolution chinoise de Pékin, et en 2006, elle a reçu « Cavaliere dell 'Ordine della Stella della Solidarieta' Italiana », un prix prestigieux sur la scène de la mode italienne. Elle a également été nommée ambassadrice de « YOKOSO! JAPAN » (Travel Japan) pour l'Exposition universelle de Shanghai 2010.
Les œuvres de Junko Koshino sont très variées et incluent la conception de costumes d'opéra (« The Magic Flute », « Madame Butterfly »), ou même le design et la décoration intérieure.
Junko utilise fréquemment des cercles, des triangles et des carrés comme éléments créatifs. Elle considère les cercles comme le symbole de la nature, tandis que les triangles et les carrés symbolisent la civilisation humaine: à mesure que ces trois formes fusionnent et s'opposent de manière asymétrique, une harmonie et un équilibre - exquis - sont créés.
-
JUNKO SHIMADA
La créatrice japonaise JUNKO SHIMADA lance sa marque du même nom à Paris en 1981. Elle est tombée amoureuse de Paris dans les années 60 et n’a plus quitté la ville Lumière depuis. Surnommée la « plus parisienne des Japonaises », Junko Shimada a d’abord été responsable du prêt-à-porter homme et enfant chez Cacharel avant de lancer sa griffe. Elle a un style très extravagant et n’hésite pas à créer des chemises transparentes, des pulls surdimensionnés, ou des escarpins avec le talon inversé.
Junko Shimada ouvre sa première boutique rue Etienne Marcel à Paris en 1984. Une deuxième boutique parisienne voit le jour à Paris rue Saint Florentin en 2001, on y retrouve les vêtements de la seconde ligne plus branchée de la créatrice, Junk by Junko Shimada.
-
JUNYA WATANABE
JUNYA WATANABE sort diplômé de mode du fameux Bunka Fashion College de Tokyo. Il intègre la maison japonaise COMME des GARÇONS et devient vite le petit protégé de sa créatrice, Rei Kawakubo. Junya Watanabe commence son apprentissage en tant que modeleur. En 1987, il devient directeur de la création de la ligne « tricot » avant d’être en charge de la ligne masculine. Il lance sa propre ligne pour la maison appelée « JUNYA WATANABE COMME des GARÇONS » en 1992 lors d’un défilé à Tokyo. Il la présentera l’année d’après à la fashion week de Paris. Toujours avant-gardiste, il est réputé pour faire de la « techno-couture », la rencontre entre la technologie et la mode. Il aime se servir de diverses matières, créer des nouvelles façons de couper et excelle dans l’art du drapage. Il développe une ligne de prêt-à-porter pour hommes dès 2001, avec la création de « COMME des GARÇONS JUNYA WATANABE MAN », qu’il fait défiler à Paris.
-
KANSAI YAMAMOTO
Décédé le 28 juillet 2020, KANSAI YAMAMOTO est probablement l’un des créateurs les plus flamboyants de son temps et son impact est indéniable. Il est animé par une philosophie: le basara. Ce terme japonais fait référence à une liberté colorée et éclectique, audacieuse et luxuriante, aux antipodes du wabi-sabi. Sa vision joyeuse et exubérante de la mode se heurte à la rigueur intellectuelle et à l’abstraction de ses contemporains ISSEY MIYAKE, Yohji Yamamoto et Rei Kawakubo (COMME des GARÇONS). Il a été le premier japonais à défiler à Londres, en 1971, un précurseur du rayonnement de la mode japonaise, réinventant le kimono, définissant un vestiaire extravagant, plein de références à la culture japonaise, comme le théâtre Kabuki. Il s'est inspiré de l'artisanat traditionnel (tressage décoratif notamment), a souvent expérimenté les plis et les torsions pour donner vie à ses silhouettes inhabituelles. Admiré par l'ensemble du «milieu» et les artistes, il a animé des « super-shows », qui combinaient mode, musique, danse et accueillaient parfois plus de 100 000 spectateurs. Il a partagé sa passion pour le spectacle avec David Bowie, qu’il a habillé pendant de longues années sur ses shows. « Je pense que David a senti que l'énergie de mes créations contribuait à sa propre énergie », a-t-il dit. Beaucoup se sont inspirés de son travail, à commencer par Nicolas Ghesquiere pour Louis Vuitton, qui a collaboré avec lui en 2018 pour orner ses créations de visages de yakko, du théâtre japonais. Rick Owens rendu un hommage ouvert à Kansai l’an dernier sur la FW 2020, notamment avec une combi rayée à une jambe avec des épaules anguleuses, qui était clairement un clin d’œil à la combi « Tokyo Pop » de Kansai. Alessandro Michele (Gucci) aussi, avec des motifs et des imprimés de visages audacieux, caractéristiques des œuvres de Kansai.
-
KAPITAL
L’americana, la reproduction et l’interprétation méticuleuse du denim américain, poussée à son paroxisme ? KAPITAL est un nom considéré par les puristes comme un pilier du denim japonais. KAPITAL est né en 1984, de la passion obsessionnelle de Toshikiyo Hirata (décédé en avril 2024) pour la mode du pays de l’oncle Sam, après de nombreuses années passées aux US à enseigner le karaté et à apprendre la fabrication du denim. Des années plus tard, son fils Kiro marche dans ses traces aux US et s’imprègne des mêmes codes. L'entreprise père-fils, à l'origine appelée « Capital » en référence à la capitale du denim, Kojima, a été renommée Kapital après l'arrivée de Kiro. Dans la petite préfecture d’Okayama, plaque tournante du denim à destination du monde entier, la petite maison familiale a fait son nid et a grandi pas à pas, pour devenir un empire. Pas par les défilés, pas par les voies traditionnelles de la Haute Couture, mais à travers des denims exceptionnels et un style affirmé, une synthèse entre les US et la tradition japonaise en matière de teinture (indigo ou de kaki par exemple) et de couture (boro et sashiko, entre autres), ajoutant complexité et profondeur critique au milieu du denim. Des sukajan, des broderies, des imprimés, des hauts western, des inspirations workwear et militaria… KAPITAL c’est le mélange des contraires, la réconciliation entre passé et le présent, un pont entre les générations, une alliance entre Orient et Occident. Les graphismes sont toujours prépondérants, les thèmes abordés très variables (squelettes, smileys, bandana, etc). Les pièces sont rares, les productions limitées. Le mélange des genres et l’exclusivité, Gaijin Paris aime !
-
Ken OKADA
Ken OKADA sort diplômée de mode du fameux Bunka Fashion College de Tokyo tout comme ISSEY MIYAKE et Yohji Yamamoto. Depuis sa création en 2001, OKADA PARIS s’est imposée comme une maison de mode emblématique. Incarnant à la perfection le dialogue entre deux cultures riches et distinctes : la délicatesse japonaise et l’élégance parisienne. Puis, en janvier 2005, sa première boutique ouvre ses portes à Paris. Sur la rive gauche, dans le très beau quartier de Saint-Germain-des-Prés.
L’esthétique d’OKADA PARIS est enracinée dans la vision de sa fondatrice, Ken Okada, surnommée « la plus parisienne des Japonaises ». Cette créatrice visionnaire a su faire coexister des influences apparemment opposées, pour créer un style qui lui est propre. Ses chemises iconiques, inspirées des kimonos et des origamis, en sont l’exemple parfait, combinant des coupes asymétriques et des finitions d’une précision remarquable.
-
KENZO
Fondée à Paris en 1970 sous le nom de Jungle Jap, l'enseigne prend le prénom de son fondateur en 1980 : Kenzo, ou la persévérance d'un homme. « jungle » restera pour une de ses lignes pour femme par la suite. Chaque maison de haute couture à succès a un style propre. Kenzo est à l'image de son fondateur Kenzo Takada, elle a toujours développé un style venu d'ailleurs - le Japon - et reflète l’obstination et ler talent de son créateur. Un mélange de modernité et de romantisme, ne notes d’art occidental et d'influences orientales. Une mode colorée, ethnique, nomade. Un style inspiré par l’Orient et l’Occident, les voyages, les imprimés.
-
Korii Joko International
Korii Joko est inclassable, à mi-chemin entre un style sophistiqué, un côté new wave et les DC burando (Comme des Garçons, Yohji et consorts). Elle interprète de manière très singulière son temps, dans les années 80 et 90. Ses vêtements sont reconnaissables au premier coup d’œil. Elle est souvent considérée comme appartenant, à sa manière, à l’avant-garde japonaise. Elle sculpte la forme féminine avec des cercles concentriques ou l’orne de formes géométriques, rehaussées par des matières recherchées et des transparences, avec lesquelles elle se plait à jouer. Du macramé, des broderies, des cordages, des dentelles, de l’organza, de la soie, de la texture, des empiècements, des ornements (perles et autres pierres), des superpositions, des découpes laser ou aux finitions cousues, ou des volumes exagérés (aux épaules surtout, bienvenue dans les années 80), tout y passe. C’est so 80’S et à la fois si moderne. Cette maison de niche était principalement destinée au marché occidental, de New York à Londres, en passant par Milan, Paris et Amsterdam, c’est pourquoi l’étiquette arbore fièrement l’inscription « Korii Joko International ».
Elle a plus ou moins disparu de la surface de la planète mode, mais à la fin des années 2000, elle a lancé une ligne d'accessoires et bijoux, faits de pierres semi-précieuses, de cristaux Swarovski, de perles d'eau douce ou de divers types de coraux. Gaijin Paris aime! Dommage que son talent n’ait pas pu s’exprimer plus longtemps.
-
LIMI feu
Comment ne pas être pleine de talent avec un tel héritage ? LIMI feu, fondée en 2000, est une maison dont la créatrice n'est autre que Limi Yamamoto, la fille de Yohji Yamamoto. Elle défile à ses débuts, à Tokyo, puis en 2007, décide de défiler à Paris. La critique la salue et la clientèle suit. Tel père, telle fille. C'est une créatrice passionnée qui déborde d'énergie et de talent. Comme son père, elle raffole des couleurs sombres, des grands volumes, et des asymétries, mais elle est plus street et a une attitude plus rock, moins romantique que lui. LIMI feu met l'accent sur l'ambiance, le volume et le confort en éliminant les excès, et laisse délibérément de l'espace dans les vêtements pour permettre à la personnalité de qui les porte de se fondre avec. Les silhouettes sont souvent en ligne droite, tout en se combinant avec des drapés volumineux et originaux qui entourent le corps. Gaijin Paris adore.
-
MICHIKO KOSHINO
Née à Osaka au Japon en 1950, Michiko est la plus jeune des trois célèbres sœurs Koshino qui sont toutes devenues créatrices (Junko et Hiroko), et sa mère, Ayako, est à la tête d’un empire dans le retail. Fraichement diplômée du Bunka Fukuso Gakuin, l’université japonaise de design, en 1975, elle s’installe à Londres et s’impose rapidement, fusionnant à sa sauce les inspirations orientales et occidentales. Particulièrement, elle devient la reine de la culture club, alliant culture urbaine et vie nocturne, créations hautement en couleur et techno.
À l'écart de la mode grand public, elle devient culte. En 1987, Michiko Koshino a commencé à collaborer avec la marque de vêtements pour hommes Motorking; ce sont aujourd’hui des objets de collection. Ses jeans Yen, fabriqués uniquement avec du denim japonais original, continuent d'être des succès commerciaux. Elle conçoit également pour la marque de vêtements féminins Q des tee-shirts inspirés des gangs de rue et de l'environnement urbain. Elle a aussi exploré les cosmétiques, le sous-vêtements, les lunettes de soleil et les montres. Sa liste d’aficionados comprend Keith de « The Prodigy », All Saints, les Spice Girls, Placebo, Talvin Singh ou encore Natalie Imbruglia.
-
PORTER YOSHIDA
Marque recherchée en France, car non distribuée (seulement au Japon et uniquement chez quelques retailers triés sur le volet dans le monde), fondée en 1998 par Yoshida Kakan, qui offre un large choix de sacs et accessoires originaux et bien pensés. Collaborations nombreuses (Visvim, Murakami, Supreme, Neighborhood).
-
sacai
L’énigmatique designer féministe Chitose Abe, ayant fait ses preuves chez COMME des GARÇONS auprès de Rei Kawabuko avant de se lancer seule, à Tokyo en 1999, défila pour la première fois à Paris en 2001. Elle prend son temps et aime une forme de stabilité, par opposition à la fast fashion. Elle croise régulièrement plusieurs vêtements pour leur donner une silhouette haute couture. Et elle compte notamment Birkenstock et Nike parmi ses récentes (et nombreuses) collaborations. Le concepteur des étiquettes les plus en vogue du prêt-à-porter se définit comme «à contre-courant». Déconstruire et reconstruire éternellement, appliquer des textiles à des vêtements sur lesquels ils ne devraient pas figurer, épouser des pulls et des vestes ou des chemises et des sweats à capuche, des confections qui peuvent sembler déséquilibrées ou maladroites, tout en étant élégantes. Cette élégance qui décoiffe est ce qui décrit le mieux sacai.
-
tao
Tao Kurihara
-
TOGA
Dessinée par Yasuko Furuta, qui a étudié le stylisme et le dessin chez Esmod Japon et Esmod Paris. Elle fonde sa première marque TOGA à Tokyo en 1997. TOGA fait référence aux toges romaines, un clin d'œil à sa passion pour le drapé et le plissé. Sa vision avant-gardiste associe des éléments du style occidental contemporain et du design traditionnel japonais pour créer des pièces originales et captivantes. Ses collections mêlent des touches de vintage à des formes minimalistes modernes. Elle adore jouer avec les imprimés et développe un style alliant féminité et décontraction. En 2005, TOGA commence à présenter ses collections à Paris, puis en 2014 à Londres. En outre TOGA, a sa ligne de chaussures « TOGA PULLA SHOE », sa ligne de pré-collection « TOGA PULLA » et sa ligne de vêtements pour hommes « TOGA VIRILIS », ainsi que de pièces uniques sous le label « TOGA PICTA », distribuées uniquement dans ses boutiques propres.
-
TSUMORI CHISATO
Après avoir designer pour Issey Miyake, la créatrice Tsumori Chisato fonde sa propre maison éponyme, qui tourne autour d’un style joueur et plein de fantaisie, à la fois pop et poétique. De l’énergie, des couleurs, des motifs kitsch à souhait, parfois enfantins, un usage savant d’accessoires, des perles aux broderies, pour habiller ces créations féminines. C’est une véritable « tisseuse de rêves » (cit. Vogue).
-
UNDERCOVER
Attention ! Spécimen rare. Vénéré dans l’univers streetwear et aussi à l’aise dans les défilés de haute couture parisiens, la marque est totalement hybride et injectée d’une bonne dose d’underground authentique Tokyo style. Un joyeux amalgame de chaos, de détermination, de fragilité, de paix et d’humour, propres au designer Jun Takahashi.
-
Y-3
Un trait d'union entre la marque aux 3 bandes et l'univers de Yohji Yamamoto. Y-3, est une marque culte du sportswear et plus généralement de la mode depuis 2001. Elle est née lorsque le couturier japonais demanda à adidas de lui prêter des baskets pour sa collection automne-hiver, la marque étant très exposée au Japon. La marque a accepté et lui a même proposé d’imaginer avec elle ce à quoi pourrait bien ressembler le sportswear du futur. Depuis, Yohji Yamamoto développe ses silhouettes si particulières, son goût prononcé pour le noir et les volumes, mais aussi des couleurs vives, posées sur des matières raffinées issues de la hi-tech. Avant-gardiste, la marque use des matières comme le néoprène et des formes spécifiques, multiplie les défilés et les campagnes de publicité surprenants et novateurs, mélange savament sport et poésie.
-
Yohji Yamamoto
« Hiroshima Chic » fût longtemps utilisé pour qualifier le style de l'artiste-couturier, protagoniste du mouvement déconstructionniste.
Yohji Yamamoto fonde sa maison éponyme à Tokyo en 1972. Le prêt-à- porter s’y fait vagabond, le noir domine souvent, le vêtement est désintégré, la construction remise en question, son côté pérenne ou périssable. Il a profondément marqué une génération de designers belges.
-
ZUCCa
Depuis son premier défilé en 1988, le créateur japonais Akira Onozuka a tissé un long travail de maturité. De son apprentissage auprès d’Issey Miyake à partir des années 1970, il a gardé un goût prononcé pour le processus de création. L’univers Zucca est tout en couleur, ses vêtements sont pratiques à porter et issus de la mode urbaine. Les vêtements sont parfaitement conçus. Zucca ouvre sa première boutique et développe la ligne Cabane de Zucca en 1993 à Tokyo, avec des créations hommes, femmes et enfants et des collaborations avec des artistes en tout genre, qui conçoivent les vitrines ou la décoration intérieure. En 1994, la marque lance une nouvelle ligne, Zucca Travail, qu’elle qualifie de « work wear pour les inactifs » qui est inspirée des tenues de travail, des uniformes et du sportswear. Cette collection est fabriquée en France et a même été primée pour son apport à l’industrie de fabrication en France. En 1995, Zucca débute une collaboration avec le fabricant de montres Seiko et sort une collection par an de montres aux noms gourmands comme Chocolat ou Chewing Gum et au design original. Aujourd’hui, le monde est un terrain de jeu d’où le créateur tire ses multiples inspirations.