IRIÉ
Arrivé à Paris par le Transsibérien Express avec peu d'argent et sans plans précis, Irié a travaillé pour Kenzo Takada de 70 à 79, après un petit passage chez Hiroko Koshino. Il lance sa propre collection et ouvre une boutique en 1983, sur un coup de tête dit-il, après avoir acheté une colonne corinthienne aux puces, qu’il fallait bien abriter. Irié, omniprésent, a toujours gardé la main sur tout. Malgré son succès, il semble avoir volontairement maintenu une dimension humaine. Son style allie simplicité et efficacité, une forme d’élégance très brute, adaptable et personnalisable, pour toutes les femmes. Il est aussi coloré et aime jouer avec les motifs, floraux, fantaisie ou animaliers. Le confort et la commodité sont toujours centraux. Parfois se greffent des détails inhabituels, paillettes, imprimés holographiques, plastique. C’est un peu une idée du chic parisien, sans effort, pour toute occasion. Il s'est dit motivé à créer des vêtements qui permettent à une femme de déjeuner avec son banquier à Paris 16e, puis de boire un café noisette avec des amis Rive Gauche. Sa matière signature est le Irié Wash, stretch souple et léger, lavable en machine. Ses influences sont très françaises: fasciné par l’univers de Truffaut et de Godard, la vie parisienne de café en café, il ajoute quelques notes japonaises en deuxième lecture, ça et là. Sa boutique parisienne, toute de chrome et de miroirs, de marbres colorés et de design parée, ne laisse en rien transparaître la volonté de ne pas se développer d’avantage, d’éviter jeux de pouvoirs et problèmes de notoriété. Nous vous invitons à la découvrir !